Second Life étant un monde virtuel où des avatars forment une ou plusieurs communautés sociales, la question de la gouvernance de ce monde, voire de son gouvernement au sens politique du terme, se pose assez naturellement.
De grands propriétaires terriens ("landbarons") légifèrent et gouvernent peu ou prou suivant les principes d'une "monarchie éclairée", en imposant un certain nombre de règles et de principes que doivent respecter, pour le bien de la communauté, ceux qui possèdent un terrain sur le territoire qu'ils gèrent. D'autres régions de Second Life ont établi des modes de fonctionnement directement inspirés de la démocratie libérale occidentale, avec des partis politiques, une assemblée représentative élue et un gouvernement: c'est le cas de la Confédération des Simulateurs Démocratiques (Confederation of Democratic Simulators - CDS) avec Neufreistadt et Colonia Nova.
Certains résidents vont encore plus loin et réclament l'établissement de droits politiques pour l'ensemble des résidents de Second Life, ainsi que la mise en place d'un système basé sur le suffrage universel. C'est sur cette base que s'est constituée l'Armée de Libération de Second Life (Second Life Liberation Army - SLLA) qui se présente comme l'aile militaire "virtuelle" d'un mouvement national de libération dans Second Life. Elle demande en particulier que soit attribuée, pour un prix fixe, une action de la compagnie Linden Lab à chacun des résidents. Elle possède un blog ainsi qu'une page Internet où est exprimé son manifeste, et on trouve aussi des informations dans Wikipedia. La SLLA est spécialement connue par les "opérations militaires" qu'elle a menées contre les magasins virtuels de American Apparel et de Reebok, qui ont eu pour résultat d'expulser les clients potentiels pendant l'attaque, empêchant par là-même les achats.
La question du gouvernement des mondes virtuels semble être de plus en plus à l'ordre du jour puisque des experts se sont encore réunis vendredi dernier (1er décembre 2006) pour débattre du sujet.
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