DeepGrid,
OSGrid,
et Central Grid.
Central Grid est assez différent des autres pour avoir adopté, dès le début, une approche résolument commerciale. A ce titre, un système bancaire et financier y est actuellement en cours de développement par BCX Bank et une plate-forme de marché (assez analogue à SL Exchange) appelée Shop Virtual Worlds est, paraît-il, en préparation. Ce qui est remarquable dans ces deux initiatives, c’est qu’elles ne se limitent pas à Central Grid.
Shop Virtual Worlds prévoit d’ores et déjà de proposer des biens virtuels aussi bien pour Central Grid que pour Second Life. Ceci est nécessaire à son business model car Central Grid compte seulement quelques centaines de résidents aujourd’hui, mais ce qu’il faut retenir c’est la volonté délibérée d’être multiplateforme. Quant à BCX Bank, son projet dépasse largement Central Grid puisqu’elle envisage de construire un dispositif qui permette les échanges financiers non seulement entre Second Life et Central Grid mais aussi avec tous les mondes virtuels s’appuyant sur OpenSim, et ceci quelles que soient les devises virtuelles en usage dans ces différents mondes (qui seront à terme interconnectés).
Par exemple, on commence à voir apparaître le "Grid $", mais ce n’est rien d’autre qu’un libellé pour l’instant. Il est effectivement possible, voire probable, que soient créées rapidement une ou plusieurs autres devises virtuelles, car l’action hâtive prise par Linden Lab à l’encontre des banques virtuelles a sérieusement entamé la crédibilité du L$ en réduisant brutalement, du jour au lendemain, la valeur de nombre d’investissements faits dans Second Life. Et si Linden Lab est capable de prendre ce type de décision aujourd’hui, tout porte à croire qu’il est susceptible d’en prendre d’autres du même genre demain, ce qui fait du L$ une devise très risquée.
La situation de BCX Bank est très délicate, car il s’agit d’une banque virtuelle de Second Life touchée par l’interdiction de Linden Lab puisqu’elle ne possède pas, aujourd’hui, de licence d’établissement financier. Si elle arrive à se remettre de la crise actuelle, il se peut qu’elle fasse la démarche de demande de licence, mais ce qui est sûr c’est que, si un établissement accrédité vient à proposer des services financiers dans Second Life (comme le souhaite apparemment Linden Lab), il paraît assez clair que celui-ci ne se voudra pas se limiter à Second Life. De toute façon, la récente décision des techniciens de Linden Lab semble indiquer qu’ils ne deviendront jamais un prestataire de service de paiement virtuel universel - un "Virtual PayPal" en quelque sorte – et qu’ils souhaitent se concentrer sur ce qu’ils savent faire, c’est-à-dire l’hébergement de terrains. En matière de services financiers virtuels, presque tout reste donc à construire.
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