Cela fait un certain temps qu’on entend parler de v-commerce (virtual commerce), terme visant à désigner un type de commerce spécialement adapté aux univers virtuels. Mais les mondes virtuels représentent-ils vraiment une opportunité pour le développement de nouvelles formes de commerce ?
D’une certaine façon, une réponse affirmative a déjà été apportée à cette question. Il suffit en effet de voir le nombre de boutiques virtuelles présentes dans Second Life. Des places de marché dédiées comme SL Exchange ou OnRez ont même été créées. Cependant, à y regarder d’un peu plus près, tout ceci n’est au fond qu’une réplique de ce qui existe dans le monde réel : ce qu’on achète en monnaie virtuelle dans les boutiques virtuelles construites à l’image de boutiques réelles ce sont, par exemple, des t-shirts virtuels à l’image de t-shirts réels. Le v-commerce ne serait-il donc rien d’autre qu’une "caricature" du commerce réel ?
Pas tout à fait, car il y a (eu) beaucoup d’initiatives sérieuses (Kinset, 3B, etc.) visant à tirer parti des environnements virtuels pour développer une nouvelle forme d’interaction commerciale. Mais tout ceci n’est pas convaincant, loin de là. Les dispositifs proposés ne sont finalement que du e-commerce "traditionnel" maladroitement relooké à la sauce 3D. Il est assez évident que le modèle du v-commerce n’a pas encore été trouvé.
Si les mondes virtuels constituent une innovation de rupture par rapport au Web traditionnel, il est à peu près sûr que le v-commerce sera très différent du e-commerce tel que nous le connaissons aujourd’hui. Par exemple, les mondes virtuels ne sont pas seulement des environnements 3D, ce sont aussi des plates-formes communautaires. Et certains pensent que les réseaux sociaux pourraient devenir les réseaux de distribution des années 2010.
Sauf à adopter une organisation en spin-out, il est assez peu probable qu’une entreprise établie du e-commerce soit capable d’innover dans le domaine du virtuel, tout simplement parce qu’elle aura tendance à vouloir transposer ses modes de fonctionnement existants en les "améliorant" et qu’elle cherchera à intégrer de toute force une telle innovation dans son business model actuel, ce qui est sans doute voué à l’échec (voir Clayton Christensen pour le fondement théorique de ces idées). On peut donc penser que le nouveau modèle du v-commerce sera développé par une ou plusieurs sociétés totalement nouvelles (naissantes ou qui n’existent pas encore) et qui seront, en quelque sorte, les Amazon, Google ou eBay de demain.
D’une certaine façon, une réponse affirmative a déjà été apportée à cette question. Il suffit en effet de voir le nombre de boutiques virtuelles présentes dans Second Life. Des places de marché dédiées comme SL Exchange ou OnRez ont même été créées. Cependant, à y regarder d’un peu plus près, tout ceci n’est au fond qu’une réplique de ce qui existe dans le monde réel : ce qu’on achète en monnaie virtuelle dans les boutiques virtuelles construites à l’image de boutiques réelles ce sont, par exemple, des t-shirts virtuels à l’image de t-shirts réels. Le v-commerce ne serait-il donc rien d’autre qu’une "caricature" du commerce réel ?
Pas tout à fait, car il y a (eu) beaucoup d’initiatives sérieuses (Kinset, 3B, etc.) visant à tirer parti des environnements virtuels pour développer une nouvelle forme d’interaction commerciale. Mais tout ceci n’est pas convaincant, loin de là. Les dispositifs proposés ne sont finalement que du e-commerce "traditionnel" maladroitement relooké à la sauce 3D. Il est assez évident que le modèle du v-commerce n’a pas encore été trouvé.
Si les mondes virtuels constituent une innovation de rupture par rapport au Web traditionnel, il est à peu près sûr que le v-commerce sera très différent du e-commerce tel que nous le connaissons aujourd’hui. Par exemple, les mondes virtuels ne sont pas seulement des environnements 3D, ce sont aussi des plates-formes communautaires. Et certains pensent que les réseaux sociaux pourraient devenir les réseaux de distribution des années 2010.
Sauf à adopter une organisation en spin-out, il est assez peu probable qu’une entreprise établie du e-commerce soit capable d’innover dans le domaine du virtuel, tout simplement parce qu’elle aura tendance à vouloir transposer ses modes de fonctionnement existants en les "améliorant" et qu’elle cherchera à intégrer de toute force une telle innovation dans son business model actuel, ce qui est sans doute voué à l’échec (voir Clayton Christensen pour le fondement théorique de ces idées). On peut donc penser que le nouveau modèle du v-commerce sera développé par une ou plusieurs sociétés totalement nouvelles (naissantes ou qui n’existent pas encore) et qui seront, en quelque sorte, les Amazon, Google ou eBay de demain.
8 commentaires:
Comme trop souvent lors d'une innovation, on commence à regarder ce qui existe et ce qui marche pour l'adapter à ce que l'on souhaite au final.
La démarche logique étant de partir sur ce que l'on souhaite au final pour faire le travail en amont ;-)
Il reste encore beaucoup de travail avant de voir un outil permettant de dire que le v-commerce est né.
Un peu de patience... Promis, on va apporter un premier élément de réponse à la rentrée ;-)
Je déteste ce terme de v-commerce, je lui préfère celui de e-commerce ou de commerce tout court..
utiliser un univers virtuel pur faire du commerce c'est commencer par recréer le lien vendeur/client qui existe peu avec le e-commerce classique quoi qu'on en dise...
@Jean-marie, en matière de commerce je crois qu'il n'y plus de grandes innovations depuis des siècles, les techniques de vente existe depuis la nuit des temps et Internet n'a pas remplacer la relation Vendeur/client pour ce qui est de la qualité de la vente... Les univers virtuel peuvent peut être compenser ça ;)
@ Jean-Marie : ce que l’on « souhaite au final » n’est peut-être pas si important que cela.
Initialement, les fondateurs de PayPal voulaient proposer un dispositif pour « beamer » de l’argent entre téléphones mobiles. Après avoir complètement changé leur Business Model et finalement développé un système de paiement P2P (par email, comme ils disaient), à aucun moment ils n’avaient imaginé que ce serait un eBay qui ferait leur immense succès.
@David : si tu détestes le terme de v-commerce, tu devrais aussi détester celui de e-commerce ;)
@David : "le client n'est pas la source de l'innovation" (Joseph Schumpeter)
@David : pas d’innovation dans le commerce depuis des siècles?
Et quid de l’ensemble des nouveaux processus et techniques mis en œuvre dans le e-commerce et la grande distribution sur chacune des quatre phases du commerce (information/présentation, négociation/accord, règlement/livraison, communauté/après-vente) ?
et qui pouvait penser que l'argent puisse être remplacer par un bout de plastique? lol
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